Sa peau est offerte à mes mains, son regard m’observe. Si ce n’est de l’amour dans ses yeux, c’est une douceur qui y ressemble. Confiance. Reconnaissance. Gratitude. Je remercie cette confiance, confier son corps, accorder son désir et son espoir de plaisir est un cadeau.
J’embrasse ses lèvres, je respire son cou, son cœur, son ventre. Mes mains appuient sur ses bras autant pour porter mon poids que pour affirmer que je suis là, prête à vivre et faire vivre.
Mes jambes épousent les siennes. Je glisse le long. Mes mains et mon visage gagnent son pubis. Un sexe se gorge de sang. Se laisse caresser, cajoler, embrasser. Je prends mon temps. Celui de sentir la chair réagir, par sa couleur, son épaisseur, sa dureté, ses fluides. Celui de percevoir la respiration qui s’arrête, qui s’accélère, qui gémit.
J’explore. Poser mon souffle, mes lèvres, mon doigt. Appuyer, caresser, presser, pincer, masser, glisser. En rythme avec prévisibilité puis en accélérant le tempo, en surprenant par une pause, un changement. Je joue. J’aime.
Sous le sexe, l’anus. Orifices du corps, corps pénétrables, circluant. J’aime être pénétrante. Son consentement m’est accordé, je me glisse dans son corps pour y chercher le plaisir dans le frottement, la pression, le massage… Caresses tendres ou joueuses, caresses profondes…
Pansexualité chérie
J’aime la sexualité, j’aime les corps. Peu importe la forme de ce corps, peu importe la forme du sexe. Chaque corps consentant peut être exploré. En réalité, peu importe que le sexe pointe ou soit rentré en dedans, sa sensibilité est toujours une énigme.
Les pénis ne sont pas si semblables entre eux. Certains sont sensibles du frein, d’autres de la couronne. Le méat peut être jouissif, insensible ou au contraire douloureux. Les vulves de la même manière : leur clitoris et leurs points G peuvent être hypersensibles où au contraire demandeurs.
J’ai déjà rencontré des pointes clitoridiennes qui se comportaient comme des pénis et des prostates qui réagissaient comme des points G. Alors peu importe le nom qu’on leur donne, ce qui doit être qualifié ce sont leurs sensibilités, leurs réactivités ou encore les caresses qui leur correspondent. Aussi peu m’importe que ces sexes soient ceux de femmes, d’hommes ou de personnes d’autres genres.
Je peux être touchée par des féminités ou des manières d’être masculines. Mais le féminin comme le masculin peuvent se trouver chez toustes. Ce qui me plaît, ce sont les rencontres, les connexions, les vibrations communes. Et cela est au-delà des genres. Cela confère à l’humanité.
C’est ma manière d’aimer.
Je suis pansexuelle.
J’aime ma pansexualité.
Illustration de l’article : Gabrielle Fauvet
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