Ils baisent tout le temps. Quand je me réveille, ils baisent. Quand je me couche, ils baisent. Quand ils ont froid, ils baisent. Quand ils ont chaud, ils baisent. Quand je suis excitée, ils me baisent. Et quand ils ne baisent pas, il y a les besoins naturels…
C’est animal, c’est intuitif, c’est débridé.
Elle aime engouffrer ses doigts partout dans les chaires. Elle saisit ses testicules en s’enfonçant dans son scrotum. Elle cherche le glissement de mes ligaments sur mes os, elle pénètre mes fessiers de la pointe de ses doigts. Comme fascinée de la musculature, passionnée de la profondeur anatomique. Mon corps réagit, je suis saisie, par la surprise et la douleur pénétrante. Ça m’excite. Mes soubresauts me plaisent. Son sourire absorbé, machiavélique me plaît.
Elle est si tonique, si punchy que je me trouve douce. Avec sa peau tout du moins, car je commets toutefois l’erreur d’agir avec son corps comme lui agit avec le mien, et elle s’avère bien plus délicate de son vagin que moi.
Définitivement j’aime leur style sexuel. Ils me prennent sans trop de ménagement, me font mal autant qu’ils me font du bien, ne me posent pas de question, ils agissent et je suis agie. J’aime…
Ils baisent…
Leur sexualité est à l’image de leur communication. Quand ils se parlent parfois en italien et que je ne comprends rien, ils se mettent à crier. La première fois, j’ai cru à un conflit. Mais non, il s’agit juste de mises au point, chacun dit son avis, avec conviction et impact, sans se sentir violenté par l’ardeur de l’autre. Une fois dit, c’est dit et ils sont apaisés.
Il en va de même pour leur désir, ils se l’invectivent, s’empoignent, se mettent d’accord dans une posture, cela crie, cela jaillit puis la paix est retrouvée.
C’est simple, clair, net, excitant. Si simple, si naturel. Leur désir sexuel, tout à fait décomplexé, me fait encore un peu plus perdre le sens des limites, des pudeurs. J’adore.
Il en va du désir sexuel comme d’autres besoins d’ailleurs, comme celui de manger, de se vêtir ou dévêtir, d’éliminer…
Nous sommes même assez joueurs avec l’urine, nous trouvons amusant le fait d’uriner ensemble, voir de s’humecter avec nos liquides. Il est vrai que nous sommes au bord de la mer, facile de se rincer.
Les autres besoins naturels aussi…
Et pour parler d’autre chose que de pipi… Au milieu d’une conversation, en rangeant le camion, elle s’excuse d’avoir besoin d’aller aux toilettes. Je lui dis, nul besoin de s’excuser. Elle sort alors un pot, s’assied devant moi et s’exécute. Simple, net, naturel.
Cela me décomplexe, je m’éloigne de moins en moins du camion pour m’exécuter moi-même. Jusqu’au matin où, au beau milieu des champs, bien installée à mon ouvrage, je lève les yeux et les surprend à 6 mètres de moi, dans un coït vertical appuyé sur le véhicule.
Je les interpelle: ils sont incroyables! Mais ils sont dans leur plaisir, au fond, il n’y a aucun problème. Je continue ce que j’ai à faire et eux aussi. J’adore…

Le lendemain, c’est dans le camion lui-même que par simplicité, je me pose sur le pot. Ils sont dehors. Puis je reconnais aux sons qu’elle officie une caresse de la bouche sur son homme tout près de moi. Je les vois même par la porte.
Puis brutalement, elle entre, la mine peu fière, expression que je ne lui connais pas. Une femme la moleste et s’approche du camion. Cette femme me voit ainsi occupée. Mon amie ressort et assume les réprobations justifiées de l’exhibitionnisme non consensuel.
Elle est traitée de salope. Mon amie a la sagesse de ne pas le contredire. Il est vrai que nous avons des mœurs assez salopes.
Il est parfois bon de jouer avec les limites, de les dépasser. De temps en temps, c’est une remise en question saine de contraintes sociétales injustifiées. Au final, pourquoi devons-nous nous cacher de déféquer alors que tout le monde a à le faire? Pourquoi aurais-je honte de ma liberté sexuelle du moment que je ne l’impose pas aux autres?
Mais de temps en temps, les limites sont aussi nécessaires, pour conserver un peu de l’intégrité du monde. Et même si je n’aime pas cela, j’avoue que ce rappel à l’ordre me ramène un peu à la réalité. Trop de liberté détache du monde, il convient de garder un peu les pieds sur terre si je compte y rester.
Crédit photos : Depositphotos
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