ma main qui remonte doucement sur la poitrine,
frotte avec insistance le sein, titille la pointe
puis continue son chemin vers l’épaule
tandis qu’en bas, en bas,
eh bien c’est le ballet habituel entre mes cuisses et mes génitaux
avec des contractions qui viennent rythmer régulièrement tout cela,
provoquer comme un décollage de fusée
qui fait s’envoler les oiseaux avoisinants dans toutes les directions
j’ai éjaculé longuement hier soir,
cela estompe un peu les sensation ce matin
mais si peu finalement,
un peu de lag, aussi, comme dirait les gamers
mais pas grave,
dans quelques heures tout sera redevenu normal,
démarrant au quart de tour, incisif, vif
comme un torrent de montagne qui danse son chemin,
au milieu des rayons du soleil
et d’envol d’insectes ailés de toutes sortes
encore 4 mois et je suis à la retraite,
comme cette dernière ligne droit va être longue malgré tout
mais bientôt tout de même, inéluctablement, le moment de la libération,
plus de temps passé à gagner sa vie
et à la perdre aussi quelque part,
plus que des activités choisies, cooptées, en très grande majorité,
je vais pouvoir passer de longues nuits blanches à expérimenter,
avec mes petits doigts, ma prostate, mon trou de balle
et tout le reste,
enfin, vous voyez ce que je veux dire
la forêt, aussi, m’attend, j’ai hâte de m’y perdre,
de l’enlacer de tout mon être,
je vois mon rapport à la forêt,
comme des séances mais d’un autre type,
cependant avec un but ultime assez similaire
et puis il y a les livres et l’art,
mon appartement en est quasiment rempli,
à part mes deux machines pour garder la forme,
il n’y a que cela,
des livres et de l’art,
pour s’en abreuver du soir au matin et du matin au soir,
pas de télé,
appareil pour tuer le temps et à décerveler, par excellence

