on se contente parfois de si peu,
assis, je couve entre les cuisses, mes génitaux,
mine de rien, cela me fait une chaleur toute capiteuse,
partout, dans le bassin
comme c’est soyeux, comme c’est doux,
à la moindre occasion, dans mes diverses activités, à la maison, anodines,
à la cuisine, dans la pièce de séjour, dans la salle de bain, aux toilettes,
je profite du moindre instant pour m’adonner à cette légère et innocente activité
je joue aussi sur ma position dans l’espace,
cambre les reins, contracte les fesses,
imprime une légère houle, un instant, à mes hanches
ça n’a l’air de pas grand chose
mais tout cela combiné,
cela m’installe directement une volupté,
tellement délicieuse, partout
juste, quelques gestes, quelques mouvements,
comme je me sens résonner du nectar des ondes,
pas besoin de plus, ces derniers jours,
quelques notes légères,
improvisées sur mon instrument de musique,
en toute liberté,
en toute complicité avec mon corps