c’est le matin, je me réveille, sous les draps
aux premières perceptions de mouvement, de respiration,
je me rends compte que je ne suis qu’une machine à jouir,
prête à entrer en action, pour l’instant
mon corps est enveloppé de toutes parts
du cotton chaud et doux des toiles,
je me mets à onduler comme un serpent,
oh, cela frotte, comme cela frotte sur ma peau
mes fesses tout particulièrement,
que je contracte, que je décontracte comme si je respirais avec,
que je laisse emporter de plus en plus par une houle soyeuse
mes hanches bougent, bougent, bougent toutes seules
elles contiennent une telle musique,
chacune de leurs notes, est tellement, tellement, capiteuse,
ma chair en pleure des grosses larmes de bonheur par le sexe,
toute la zone en est complètement humide
et puis par mes gémissements, aussi
qui sont aussi des larmes de bonheur,
des grosses larmes de bonheur sonores qui sortent par ma bouche,
roulant directement depuis mes entrailles
je suis en pleine action maintenant,
mes bras, telles des tentacules,
entourent mon torse, entourent mes seins,
enveloppent et frottent, amoureusement
mes tétons durs comme de la pierre,
semblent des manettes à titiller et encore à titiller
qui mettent en action deux mitraillettes lourdes,
tirant en rafales denses des ondes
aveuglément dans toutes les directions
oh, il y a de la bite et du vagin là-dessous,
comme je les sens tous les deux en action en moi,
je ne connais pas de sensation plus divine
que de se sentir en même temps pénétrant et pénétré, jusqu’au fond de l’âme
ma chair,
fendue comme les flots par la proue d’un bateau,
se donne, comme elle se donne
et puis, en même temps,
je suis l’éperon dur comme du roc qui se fraie un chemin
parmi la houle d’une chair qui s’offre complètement
puissance de la raideur frotteuse et frottée de toutes parts,
enveloppée amoureusement par des cellules surexcitées,
on dirait un champs de blé où passent des rafales de vent,
la volupté est reine par ici,
elle balaie tout, fait plier tout, fait se redresser tout,
frotte partout, enveloppe tout,
passe de l’un à l’autre, repasse de l’un à l’autre,
zigzague de l’un à l’autre, entraînant une danse de l’un à l’autre
dans un enchaînement parfait,
des passages de relai dans la chair, de la volupté, de toutes parts