je sculpte mon plaisir,
c’est totalement spontané
mais en même temps,
dirigé à l’extrême par le ressenti
je sculpte un vagin, je sculpte des seins, je sculpte des hanches,
je sculpte une peau avide de frottements, de pressions, d’effleurements,
je sculpte une bite dressée, enfouie,
je sculpte son va et vient,
je sculpte ses ralentissements, ses accélérations, ses changements de direction,
destinés à enflammer toujours plus,
je sculpte des fesses qui s’écartent, qui se resserrent, comme une bouche qui gémit
je sculpte des reins qui se cambrent, qui dansent, qui s’offrent,
je sculpte des mains avides d’agripper, de frotter, de presser, de titiller, de toucher,
je sculpte des caresses, oh comme je les sculpte,
avec quel soin, quelle animalité, quelle passion, quelle sophistication,
quelle rudesse, aussi, de temps à autre
le corps réuni à l’esprit,
c’est le désir libéré,
le désir qui court,
le désir qui enflamme