moments splendides, moments ardents,
hier, au lit, dans la nuit,
je suis presque arrivé,
j’étais tout à fait, au bord, de basculer dans un orgasme,
rien qu’avec des ondes prostatiques
mais en mode yin
je ne parle pas, donc, d’orgasmes prostatiques,
cette nuance est importante,
j’étais en mode yin à 100%
mais avec des ondes prostatiques,
uniquement associées à des sollicitations des tétons
et là, et là, mes ami(e)s
oh comme c’était déjà incroyable,
d’être là tout au bord d’un orgasme,
d’un type, encore jamais vécu,
je sentais comme un vaste océan,
incroyablement proche,
j’en sentais les vagues, à une distance, minimale de moi,
j’en sentais le souffle, partout sur moi
j’en sentais l’écume venir m’éclabousser,
quelques gouttes venir me mouiller
mais elle ne m’a pas emporté,
m’enveloppant, me roulant,
irrésistiblement, comme un fétu de paille,
explosant dans toutes les cellules de ma chair
ça viendra, je ne suis pas pressé,
je sais, désormais, que c’est possible,
j’ai les clefs, j’ai la recette, je connais le chemin
en mode yin, tout est vraiment inversé,
c’est le monde depuis l’autre côté de nous-même,
par rapport à notre chair,
notre face cachée
notre sexe réel, ce petit tuyau, si apte à se raidir,
me fournit des ondes d’une incommensurable douceur et richesse,
avec une variété de nuances subtiles, sans limites,
c’est le pendant des ondes péniennes,
si promptes à galoper de plus en plus vite, de plus en plus fort,
pour aller se jeter dans une brève extase,
accompagnant le petit jet laiteux
et puis la prostate
qui durant le massage prostatique,
consomme des ondes féminines,
fournit en mode yin, comme l’inverse,
des ondes mâles
semblant nous mouler entre les jambes,
comme un objet raide, comme un objet turgescent
qu’on peut faire aller et venir en nous,
jouer avec, se connecter à elle, avec,
la rendre de plus en plus folle, avec,
la faire décoller, avec
et lui, avec
et nous, avec
la prostate, en mode yin,
devient l’instrument mâle, en elle,
allant et venant, en elle,
lui et elle, entremêlés, en nous,
la prostate, nous emplit d’ondes viriles, dans l’action,
d’ondes viriles comme nous empalant,
nous fouillant, nous explorant, par en bas,
d’ondes viriles sur lesquelles il fait si bon chevaucher,
il fait si bon se lâcher, il fait si bon décoller
raideur idéale, malléable, de taille interchangeable,
dans nos entrailles,
modifiant sans cesse sa trajectoire,
un coup à gauche, un petit coup à droite,
un petit ralentissement, une petite plongée ,
quelques accélérations, quelques décélérations,
un peu plus fort,
en mode bucheron, par moments,
en mode, magasin de porcelaine, sur la pointe des pieds, à d’autres
mes hanches chantent de leur duo,
mon ventre est empli de leur duo
mon cerveau est tout empli de leur duo
hier, donc, j’y étais presque,
la grande mer était à mes pieds, m’entourant, me léchant
et c’était immense, déjà, comme cela,
mes yeux en étaient complètement retournés,
j’étais dans une dimension parallèle,
une galaxie de volupté, une émanation
de mon corps et de mon esprit, réunis
quelque allait exploser, quelque chose était tout près,
un continent de frissons m’accueillait déjà
et un vent du grand large, me caressait de partout
oh comme ce frisson était exotique,
était sauvage,
implacablement sauvage et doux, à la fois,
oh comme mon coeur battait la chamade,
oh comme toute ma chair s’entrouvrait comme une fleur,
butinée par une myriade de bourdons,
qui sans ménagement, se frottaient en moi
ce pré-orgasme,
était déjà un orgasme,
en soi,
l’autre qui n’a pas déferlé,
qui était tout proche,
peut probablement être apparenté
à une sorte de super O,
en mode yin,
plutôt