être trop dans l’attente,
par moments, plus ou moins longtemps,
cela peut arriver aux débutants comme aux expérimentés
la seule différence,
c’est que selon son degré d’expérience,
on arrive à se secouer et à se débarrasser, plus ou moins vite,
de cet état d’esprit
qui nous empêche de nous exprimer à pleine puissance
qui nous empêche d’être en contact fusionnel,
sans freins,
avec notre corps
parce quelque part on s’observe
et que plus on n’y arrive pas,
plus, on a tendance à être dans l’impatience
et à vouloir hâter le processus
parce que le moi, l’intellect
qui observe,
veut son orgasme, là, maintenant, tout de suite
il est comme cela,
il veut tout, tout de suite
alors que le corps et l’esprit, complices,
unis l’un à l’autre,
ont tout leur temps,
se contentant juste d’être dans l’instant
et de vivre les choses comme elles leur arrivent
sans rien attendre, sans avoir rien planifier,
sans rien penser, sans rien réfléchir,
se laissant juste entraîner au fil du désir,
réagissant aux sensations,
laissant le ressenti, l’instinct, nous mener