je pratique moins ces derniers jours, nettement moins,
quasi pas, en fait,
c’est pour cela que je ne viens plus écrire,
mes textes, sont des extensions de mes moments intimes,
les mots jaillissent, souvent, comme flottant sur la volupté,
durant mes multiples mini-séances
je pratique moins, je disais, donc,
va savoir pourquoi, je ne force pas,
je me sens bien,
le désir est un peu en sommeil
pas de porno,
pour le rallumer artificiellement,
cela joue, sans doute,
cycle naturel, cycle plein
de temps à autre, un frottement, une petite contraction,
un mouvement des hanches,
juste pour vérifier que tout est bien là,
prêt à démarrer au quart de tour
mais oui, c’est bien là,
ô combien, bien là
tendre explosion entre mes reins,
poulpe de chaleur soyeuse
qui se met à onduler de ses milliers de tentacules,
dans tout mon être,
oui c’est bien là
et avec l’accumulation des énergies,
c’est, en fait, de plus en plus, là,
de plus en plus, miraculeusement, là,
le peu que j’ai besoin de faire,
pour être envahi de fond en comble,
d’un bien-être voluptueux,
tellement délicieux, tellement jouissif
mon sexe se durcit, à l’écriture de ces mots,
je le frotte tendrement entre les cuisses,
ses ondes se dispersent dans mon bassin,
montent, descendent, courent un peu partout,
je bouge les hanches, je me caresse les seins,
cela s’allume de tous les côtés, maintenant,
oh comme je suis bien,
quelle langueur généralisée,
quelle sensation d’épanouissement voluptueux,
de volupté épanouissante
je fais monter une contraction ,
c’est toujours la goutte qui fait déborder le vase, chez moi
et il n’en finit plus de déborder, après,
cela gicle de tous les côtés,
c’est une vraie inondation d’une lave chaude, épaisse, tellement douce
je contracte tout le fessier puis les cuisses et enfin, les mollets,
cela fait exploser comme des millions d’étoiles, dans ma tête,
je ferme les yeux, quelques instants,
laisser tout cela suivre son cours
je fais monter rythmiquement des contractions,
la sensation de pénétration est juste divine,
mon sexe est double,
mon sexe est fendu, mon sexe est pointu,
mon sexe est avalé, mon sexe est digéré,
mon sexe est une bouche d’océan
qui englobe tout mon être
je roule dans des mondes lointains,
sur des flots capiteux,
il y a de la lumière, partout, qui nage,
qui me porte, me déporte, toujours plus
le vent est comme une soie
qui ne connait aucune cloison,
quelle brillance parfaite, dans la chair,
l’instant est comme un cristal chantant