à l’arrière, sous moi,
des intrus merveilleux, sans gêne,
se sont présentés,
s’apprêtent à s’introduire,
dans la fente humide, entre mes fesses
dans la chair molle et tellement sensitive,
je sens des doigts, à présent, glisser,
frotter doucement la paroi,
des gémissements répondent déjà
je suis assis devant l’ordinateur,
ils sont parvenus, ces coquins,
à se glisser sous une fesse
et puis lentement, lentement,
ont plongé dans ce matériau spongieux, entrouvert,
encore tout gluant, du beurre de karité
dont je m’enduits , chaque soir
comme cela glissait, comme cela dérapait, tout de suite
une vraie patinoire souterraine,
vers le paradis,
des nappes de plaisir, mouvantes, nageantes, virevoltantes,
immédiatement, se sont formées,
dès que je bougeais un peu les doigts,
c’était la danse des cinq voiles, dans mes entrailles
je laissais mes hanches onduler lascivement sur place,
autour de ces deux petits axes de chair
que je tenais, maintenant, bien droits, bien raides, bien immobiles,
je me frottais à eux, les pressais, les compressais, les enveloppais,
comme si je suçais une glace à l’eau, entre les lèvres
oh, comme je suis un bâton de dynamite,
j’explose de tous les côtés,
ma chair est un paradis,
le dieu du plaisir est en train de péter en moi,
je suis tout empli de ses gaz enivrants
le fumet tellement capiteux, des orgasmes,
est partout en moi, affolant ma chair